}{Le paradis de Von Kriemhild}{

C'est sur une porte de chêne sculpté qu'apparaît le nom de la directrice de Roxane. Au milieu d'un couloir superbement éclairé, on peut atteindre l'entrée de ses appartements. C'est tout d'abord une immense salle au plafond incroyablement haut qui s'offre à vous. On aurait pu croire qu'autrefois la pièce devait être une somprteuse salle de réception. Un parquet dénué de la moindre imperfection des moulure ornant les hauteurs, le plafond et les murs semblent avoir été ornés de fleurs d'une main d'artiste!
Mais aussi grande que soit cette pièce, elle se trouve séparée en deux par d'immenses voilures tantôt relevées, tantôt closes, séparant la chambre de la pièce d'accueil où trônent des divans de velours entourant une table basse surmontée de marbre.

En face, une bibliothèque rudimentaire, le b.a.-ba pour tout bon professeur, remplis pour la majorité d'ouvrages et d'études récentes sur les techniques de métamorphose. A côté de cette bibliothèque, un bureau derrière lequel se dresse un confortable fauteuil de cuir aux couleurs de la maison, comme tout le reste de la pièce bien sûr. Devant ce même bureau, pour le bien-être des élèves qui pour certaines raisons se voient contraints de faire audience à leur professeur, deux autres fauteuils étaient posés, invitant à s'installer. C'est ainsi que pouvait être décrite la première étendue des appartement du professeur Von Kriemhild.

La seconde partie, habituellement dissimulée derrière les voilures, constituait sa chambre. Un lit agréable, toujours parfaitement fait, une table et des chaises placées là pour prendre le thé, bien qu'en vérité Freja préférait de loin aller se mêler au réfectoire pour mieux observer ses élèves, servaient plus pour arboré des bouquets de fleurs fraîches que pour prendre un petit-déjeuné. A partir de là, il y a deux portes...

L'une à côté du lit du preofesseur mène à une salle d'eau enchanteresse où les bains de bulles parfumées sont de rigueur. L'autre porte, à l'opposé parfaite donne sur une pièce où, ô merveille des merveilles, on ne trouve que toilettes chaussures, coiffeuses, chapeau et encore biend es accessoires dignent d'une parfaite petite noble.

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Malgré le calme olympien que Freja affichait, sa démarche saccadée, nerveuse, trahissait son impatience. Vivement le bal! Vivement la fête! Vivement... Elle s'arrêta brutalement et fit demi-tour. Décidément cela ne lui allait pas de se faire trop songeuse. VOici qu'elle loupait la porte de ses propres appartements! Non non, cela n'allait pas du tout! Elle poussa la porte qu'elle n'avait pas pris la peine de fermer à clé. De toute manière, quel élève irait le premier jour se promener dans l'aile de direction? C'était osouvent déjà un mauvais présage d'y aller en cours d'année.

Enfin bref, Freja entra, laissa la porte se refermer derrière elle et, tandis qu'elle traversait la première "pièce" d'un pas rapide, elle laissa sesdoigts courire dans ses cheveux soyeux pour en défaire les moindres objets qui maintenaient ses cheveux impeccablement relevés. Une fois face à son lit, elle agita sa baguette, faisant retomber les voilures qui délimitaient la chambre du bureau pour pouvoir en toute quiétude se désabiller, ranger ce qu'il y avait à ranger et profiter de sa salle d'eau pour une toilette rapide. Elle avait perdu du temps!

Et dieu sait combien elle en perdit encore à se faire un maquillage de perfection, à se relever à nouveau les cheveux en une coiffure de circonstances, ne laissant par choix que deux mèches tomber de part et d'autre de son visage. Il ne restait plus que la robe! C'est tout juste si elle avait une serviette autour du corps pour retraverser la chambre et pénétrer dans la gard-robe. Là, sa tenue l'attendait sagement, bien en évidence, suspendue au-dessus d'une paire de chaussures à talon en parfait accord. Elle enfila la jupe, tournant sur elle-même pour éviter que l'un des voiles ne se plie par mégarde. Puis ce fut le tour du bustier, agrémenté ça et là de minuscules fleurs de lys, le tout aux couleurs de sa maison, bien évidemment!Les mains nouant au creux de ses reins les rubans du bustiers, ses pieds s'enfilèrent tous seuls dans ses chaussures! Mais il manquait encore un petit quelque chose. Dans l'espace où elle pouvait évoluer entre ses tenues, Freja commença à tourner en rond. Mais où l'vait-elle mis? Elle était certaine de l'avoir. Ah! Elle attrappa du bout des doits un grand foulard du même tissu fin et léger que la jupe pour le passer sur ses épaules.

Mais là encore, quelque chose manqua... Elle retourna dans la chambre, alla jusqu'au lit, plus précisément la table de nuit, qu'elle ouvrit pour en sortir un magnifique collier d'argent où trônaient, taillées en fleur de lys, trois belles amétystes. Bien évidemment, elle avait les boucles d'oreilles qui s'accordaient à tout cela. Sa parure mise en place, elle alla s'assurer que rien ne manquait, tournoyant devant un miroir. Rassurée, elle repartit, les voilures s'ouvreant sur son passage, jusqu'à la porte. Direction, la salle de bal!

» Freja Von Kriemhild