En se rendant ailleurs...

Derrière Freja, la statue de danseuse avait refermé l'accès à sa maison. Elle avait prcouru la longueur des couloirs du deuxième étage et s'attardait maintenant dans ceux du premier. Sa destination? L'aile de direction, bien entendu. Probablement devait-elle avoir reçu des consignes quant au déroulement de la journée, ou alors elle aurait sa chambre à ranger. Trop enthousiaste par l'arrivée des élèves, elle n'avait pas trouvé la volonté précédemment de le faire.

Elle ne prenait pas le chemin le plus court, c'était un fait. Elle aurait pu il y a plusieurs mètres déjà emprunter un escalier dérobé, mais... C'était parfaitement volontaire! Qui sait, peut-être y avait-il toujours des élèves qui cherchait leurs dortoires. Peut-être en avait-elle loupé quelques uns en se rendant à sa propre maison.

Mais tandis qu'elle avançait, ses pas ralentirent pour s'arrêter tout simplement. Le sol de ce long couloir était éclairé par les immenses fenêtres d'où la lumière de l'après-midi fusait avec une douceur que Freja aimait tout particulièrement. Elle dévia de sa trajectoirem s'approcha de la vitre. Ses prunelles de jades semblaient sourire d'avantage que ses lèvres lorsqu'elle contempla à travers le verre le ciel à peine parcouru par quelques téméraires nuages isolés. Quel temps magnifique! En plus de l'intérieur, les élèves pourront faire le tour de l'école et découvrir l'établissement sous une lumière agréable. Quoique pouvait en dire sa collègue, Freja trouvait ce début d'année aussi fantastique que les précédentes!

Les pas affamés de la jeune Chimère la menèrent à travers les dédales de couloirs. Tous très beaux, décorés et richement ornés, Pénélope ne semblait pourtant pas y porter trop d'attention. Elle se contentait de sautiller comme un cabri sur les dalles de couleur blanche uniquement en riant comme une enfant lorsqu'elle était toute proche de toucher le marbre noir.

Parfois, c'était du parquet. Et là, il fallait faire très attention à ne pas marcher sur les noeuds du bois ! Sous peine de devoir faire trois tour à l'inverse du sens des aiguilles d'une montre Moldue (quelque chose qui indique quelle heure il est), en se tenant l'oreille gauche et en récitant :

<< Crapaud Chaud, Nouille de Rat >>

Lorsque cette incantation mystique était citée, on pouvait reprendre.
La Chimère semblait jouer comme si plusieurs autres élèves l'accompagnaient, et pourtant elle était seule dans les couloirs.
Seule?
Non, alors qu'elle venait d'incanter sa petite formule-gage, elle releva la tête, les doigts encore sur le lobe de son oreille gauche, et vit alors une Apparition. Trouvant cet Etre trop étrange pour être vrai, Pénélope s'approcha avec prudence, l'air aussi fou qu'intrigué.

Qu'est ce que c'était que cette Chose aux soyeux cheveux blonds ?
Qu'est ce que c'était que cette Chose aux lèvres de Grenadine ?
Qu'est ce que c'était que cette Chose aux yeux de Bijou ?

Curieuse et comme fascinée, Pénélope cilla un long moment, avant d'arriver à la hauteur du professeur. Muette, elle resta immobile , l'air absent et étrangement pensif.

Combien de temps était-elle restée devant cette vitre, le regard aussi loin que son esprit? Sans doute bien longtemps, mais ce n'était pas très important en fait. Le temps n'était jamais vraiment très important, sauf quand il s'agissait de ponctualité. Emergeant de ses contemplations, Freja reporta son regard dans le couloir, là où quelques pas et une étrange comptine l'avait attiré.

Ses yeux papillonnèrent un court instant, différence de luminosité oblige, mais il ne lui fallu que bien peu de temps pour remarquer la demoiselle aux cheveux orange qui la regardait maintenant avec un air un peu étrange. Ou plutôt pensif, ce devait être ça. Il y eut un court silence, elle s'attendait à ce que la jeune élève dise quelque chose, mais sans doute n'allait-elle rien dire...

"Bonjour!"

Ses lèvres s'ourlèrent d'un chaleureux sourire, un peu comme à chaque fois qu'elle voyait une nouvelle tête. Quoiqu'une chevelure orange n'était pas vraiment passé inaperçue à la table du repas de bienvenu! Jeune chimère, comme l'attestait le blason de la tenue de sorcier.

"Vous vous êtes perdue, demoiselle? Ou vous visitez juste les couloirs?"

La jeune rouquine observa un long moment le professeur (du moins l'avait elle déduit) avec un air plutôt amical, très étrange et dérangeant mais pourtant tout à fait absent de tout sentiment antipathique. C'était avec lenteur qu'elle analysait le visage de la jeune femme, et enfin après un instant de méditation, Pénélope articula :

" Bonjour Madame. Je m'appelle Pénélope, et je ne suis pas perdue. "

Elle leva les yeux au ciel, pour regarder les plafonds qui , eux aussi, étaient de toute beauté. Ils étaient si fins et travaillés, tout ici semblait n'avoir jamais rien laissé au hasard de la création ou de l'inachevé.

" Enfin pas trop. Je cherche la cuisine. "

Si ses camarades de Chimère avaient vu et surtout entendu cette conversation, ils auraient sans doute demandé ce qui se passait. On avait l'habitude depuis quelques heures d'entendre sortir de la bouche de la demoiselle aux cheveux roux et aux yeux presque oranges, des bêtises d'on ne sait où, des choses incongrues, drolissimes voire complétement débiles.

Mais malgré sa conversation intelligible, Pénélope paraissait vraiment démente. Ses yeux étaient trop luisants et brillants, comme si elle entrait en transe en regardant le professeur. D'assurance, elle était admirative de la beauté de la Directrice de Roxane.

Etrange regard, en effet. Il fallait dire que Freja en venait à se poser des questions, mais réaliste comme elle se devait d'être, elle mit tout ça sur le compte de ses mauvaises manies de jugement. Elle était parfaitement charmante, cette jeune Pénélope! Vraiment pas de quoi s'imaginer des choses. Aussi chassa-t-elle au mieux cete impression bizarre.

"La cuisine? Pourquoi faire? Vous avez faim?"

Première chose à laquelle elle pensait d'ailleurs. Il est vrai que l'heure avançait et bon nombre d'élèves devaient gentiment réaliser ce petit pincement au creux de l'estomac. Mais qui disait repas disait aussi bal. Ha! Tant d'événements qu'elle avait hâte de voir!

Mais là n'était pas le sujet. La jeune fille cherchait la cuisine, lieu habituellement réservé au personnel. Mais si elle avait faim... Enfin autant en avoir le coeur net! Attendant la réponse de la jeune fille, elle ne détourna pas le regard, soutenant celui, un peu fou, elle ne pouvait le nier, de la jeune étudiante de Chimère.

Pénélope sourcilla, avec un air de réflexion. Pourquoi avait elle à autant se poser des questions alors que la réponse était simple. Avait elle faim ? on ne pouvait pas dire que c'était une question très compliquée, nécessitant plusieurs seconde d'hésitation. La réponse n'engendrerait sans doute aucun drame ni aucune conséquence facheuse... Alors ?
Le regard orange -fou bien sûr- de la jeune Chimère se mit pourtant d'un coup à être rayonnant. Il souriait même si ses lèvres, elles, n'avaient pas bougées.

" En fait oui j'ai faim. "

Pour accompagner ses paroles et comme si elle avait besoin de prouver ses dires, Pénélope posa une main sur son ventre, à l'endroit de son estomac qui devait travailler à vide, depuis quelques heures. Elle avait peu mangé au repas du midi et sans doute les émotions l'avaient rendue plus affamées encore.

Acquiesçant encore, elle eut un éclat de rire net et isolé avant de poser ses yeux sur le bout du couloirs. Quelques élèves visitaient les lieux (à moins qu'ils ne cherchent eux aussi les cuisines !) et ils saluèrent en passant le Professeur. Ceux qui n'en étaient pas à leur première année l'appelèrent " Professeur Von Kriemhild", et la Chimère leva les sourcils, étonnée.

" Von Kriemhild ... c'est votre prénom ? c'est vraiment très original, je trouve. J'aime bien. "

Elève R Nombre de messages : 41 Date d'inscription : 04/03/2006

La tête haute et la démarche rapide, Mar Lise réfléchissait à toute allure. Elle paraissait préoccupée, presque inquiète, ce qui ne lui ressemblait absolument pas. Décidemment, ces histoires de bal, cela faisait tourner la tête à n'importe qui...

Elle s'était mis en tête d'avoir le cavalier parfait pour ce soir. Et bien évidemment, elle ne l'avait toujours pas trouvé... Si bien, qu'elle était à présent seule. Seule au bal d'ouverture, c'était tout simplement inimaginable.

A présent, elle se torturait l'esprit à toute vitesse afin de trouver une solution, histoire de sauver les apparences... Elle ne pouvait décemment pas se résigner à y aller seule. Si seulement elle n'avait pas ri au nez de tous ces garçons.

Elle faillit passer à côté de sa directrice de maison sans la voir. Aussitôt, elle s'arrêta, essayant de se ressaisir rapidement.

"Madame, je vous souhaîte le bonjour."

Lança-t-elle, avec la classe et le charme qui lui était habituels.

Aux quelques élèves passés, Freja répondait, comme à son habitude, par un chaleureux sourire, une gracieuse inclinaison de la tête et un délicat "bonjour" à peine prononcé mais fort bien saisissable. Mais ces élèves ne faisaient que passer, et elle était toute entière à la conversation avec la jeune élève de chimère dont le regard orangé continuait (bien malgré elle) à lui donner une drôle d'impression.

"A vrai dire, il s'agit de mon nom de famille. Mon prénom exact, c'est Freja. Un peu moins original je le crains."

Un sourire amusé vint agrémenter ses mots. Malgré l'étrange impression que donnait le regard fou de Pénélope, les propos qu'elle avait étaient parfaitement cohérents, même si ils pouvaient être surprenant.

"Pour la faim, il devrait y avoir un buffet au bal, mais si vraiment ça ne peut attendre, je pense qu'il doit bien y avoir quelques biscuits à grignoter."

Puis ce fut une voix, un passage qui lui fit détourner le regard. Que voilà une charmante élève, digne représentante de sa maison, malgré certaines choses qui ne sauraient être pleinement approuvés par un sang-mêlé. Cependant, Freja était toujours ravi de constater que les élèves de sa maison concervaient en toute circonstance cette élégance et cette politesse qui selon elle font la grandeur de la sorcellerie.

"Bonjour, Mademoiselle Van Bringenbau. Heureuse de vous revoir! Ne devriez-vous pas être en train de vous préparer pour le bal?"

D'ailleurs à cette pensée, elle réalisa qu'elle aussi devait aller se préparer comme il convenait. Au moins avait-elle préparer sa tenue à l'avance. Sans doute devait-il en être de même pour la demoiselle.

Elève R Nombre de messages : 41 Date d'inscription : 04/03/2006

Certes, Mar Lise était préoccupée, mais son état n'était pas grave au point de ne pas remarquer les fréquentations de sa directrice de maison. Presque choquée, elle refusa de regarder à nouveau cette bizarrerie de la nature dont elle savait, d'après les rumeurs -dont pour une fois elle n'était pas l'auteur-, qu'elle n'était pas une vraie sorcière.

Son apparences, sa voix, ses propos, tous étaient étranges. Et l'unique héritière des Von Bringenbau ne comprenait absolument pas pourquoi une femme du rang de Miss Von Kriemhild lui adressait la parole.

Mais Mar Lise avait de la classe, du savoir vivre et du tact avec les grandes personnes. Aussi, elle ne dit rien. Ne montrant qu'à peine son dégoût devant la prénommée "Pénélope" et se refusant ne serait-ce qu'un regard de plus vers cette sorcière au sang souillé, cette bâtarde, comme elle l'aurait appelée si Miss Von Kriemhild avait été absente...

Elle accrocha un nouveau sourire plein de charme et de grâce devant sa directrice de maison qu'elle eut réussit à faire tenir, tant bien que mal, lorsqu'elle aborda le sujet du bal.

Le bal...Hier encore, elle se demandait quelle allure elle aurait dans sa magnifique robe importée d'italie et faite sur mesure par de stupides moldus. A présent, elle avait presque honte de s'y présenter.... Ce n'est que confuse qu'elle répondit vaguement

"Tout le plaisir est assurément pour moi, Madame Von Kriemhild" commença-t-elle avec un accent nettement ressentit lors de la prononciation du nom de sa directrice.

"Tout est presque prêt, ma robe m'attend et vous savez que les artifices comme le maquillage ne sont pas absolument nécessaires pour mettre certaines beautés en valeur".
Par certaines, elle entendait la sienne, bien évidemment. Mar Lise avait une très haute opinion d'elle même mais il fallait reconnaître que sa beauté était rare et précieuse...

"Mais, madame, je suis persuadée que vous serez tout aussi belle que certaines des plus magnifiques élèves de l'académie..."

Finit-elle par dire, un sourire charmeur aux lèvres. La flatterie était une de ses spécialités avec les adultes. Elle les y savait sensibles et ne se refusait jamais d'entrer dans leur bonnes grâces.

Pénélope regarda la nouvelle jeune fille arriver, de sa démarche noble et assurée, tout en écoutant les mots du Professeur. Ah bon, c'était son nom de famille ? Etrange, elle trouvait que ça ressemblait plus à un prénom. Mais Freya c'était aussi très jolie (bien qu'en effet moins original selon la Chimère).
Avec une joie visible, de ses yeux brillants et son léger sourire fou, Pénélope salua la jeune fille aux allures de petite princesse. A première vue, la jeune rouquine ne ressentait aucune antipathie envers elle, mais c'était bien souvent son cas lorsqu'elle faisait de nouvelle rencontre.

En écoutant les paroles échangées par les deux Roxane (si elle avait tout suivit, le Professeur était la Directrice de cette maison et l'élève avait le blason violet à la fleur de lys sur le sein gauche...), Pénélope releva les sourcils, comme étonnée, puis cet état se transforma encore ne une admiration sans pareil.

" Ohlala, tu parles tellement bien !"

C'était sincère, et c'était ça qui semblait étrangement bizarre dans la bouche de la rouquine. Elle regardait Mar Lise avec des yeux ronds comme des soucoupes, aussi curieuse de l'entendre à nouveau comme si elle avait chanté.

Son estomac émit un petit gargouillement, mais Pénélope n'en parut pas du tout gênée, au contraire, elle eut un petit rire gamin avant de reposer ses yeux sur les deux femmes d'une élégance presqu'égale. Est ce que tous les élèves de Roxane étaient beaux ainsi ?

Tant de belles manières, tant de belles paroles que cela en semblait presque un peu trop... Seulement presque, bien évidemment. Aaah! Devant tant d'allure, la directrice n'en ressentait que plus d'adoration pour les élèves de cette école, et d'autant plus pour les élèves de sa maison, direction oblige...

Enfin, peut-être que certains échos étaient faux, et peut-être que plus que sa beauté flagrante, la jeune Mar Lise en avait tout autant dans son coeur. Oui, forcément, il ne pouvait en être autrement dans la conception quelque peu superficielle du professeur de métamorphose.

"Allons, mademoiselle... Les professeurs ne sauraient égaler les prouesses de certains élèves dans ce bal. Après tout, vous en êtes les vrais artistes."

Puis bien évidemment, l'étrange bruit issu de l'estomac de Pénélope attra son attention. Pauvre enfant! Elle devait vraiment mourir de faim! c'était innaccetpable dans cet établissement. En rien elle ne se départi de son sourire charmant et presque maternel. N'était-ce pas son devoir de professeur que de veiller au bienêtre des élèves quels qu'ils soient?

"Ma pauvre enfant! Hors de question que vous restez ainsi! Je vous propose d'aller sur l'heure en cuisine pour vous trouver quelque chose à manger avant que le bal ne débute."

Elève R Nombre de messages : 41 Date d'inscription : 04/03/2006

Elle ne put réprimer une grimace qui déforma un infime instant son visage angélique. Cette sang mêlée s'adressait à elle, elle osait. Elle décida de faire comme si elle n'avait rien entendu, adressant un sourire gêné à sa directrice qui signifait plutôt un "excusez cette folle". Oui, Mar Lise avait presque pitié de Pénélope. Presque.

Un nouveau sourire ravageur plaqué sur son visage parfait, la jeune Roxane ne put s'estimer plus satisfaite de ses flatteries exagérées.

"Ne soyez donc pas modeste madame Von Kriemhild..."

En tous cas, on pouvait dire sans se tromper que la modestie, ce n'était vraisemblablement pas ce qui étouffait la belle Mar Lise Von Bringenbau.

Un gargouillement on ne peut plus sonore brisa un léger silence. Les yeux écarquillés de dégoût devant la posture de Pénélope, Mar Lise porta une main à son coeur sans même accorder un regard à Pénélope.

Jamais elle ne s'était sentie plus mal à l'aise devant de telles personnes. Cet épisode ne fit que la conforter dans son idée -déjà bien encrée dans son esprit, il faut l'avouer- que seuls les sorciers au sang pur n'étaient pas d'abominables et de dégoutantes personnes.

Alors qu'elle regardait toujours la jeune élève de Roxane avec des yeux tous ronds et admiratifs (elle se disait de plus en plus que les personnes Blondes étaient des Anges, encore une farfelue idée sortie de son esprit étrange) , Pénélope posa sa main sur son coeur, imitant le geste qu'avait effectué Mar Lise peu avant.

Elle semblait ignorer ou ne pas faire le rapprochement avec le dégôût qu'elle ressentait pour la Chimère et ses manières.

Sa main sur le coeur, elle entendit un autre gargouillement, qui accompagnait les paroles urgentes du Professeur à merveille et lui donnait raison. Elle avait faim, pas à en mourir ou à tomber par terre, uniquement qu'elle avait un petit creux.

" Le bal est dans longtemps ? Si oui, alors je veux bien à manger. "

Mais vite, on put la voir ouvrit grand la bouche pour articuler, l'air étonné.

" Il faut une robe !! "

Elle avait presque crié et se trouvait comme horrifiée, la main sur le coeur toujours.

C'est avec une pointe de désapointement que le professeur nota l'attitude de la jeune élève de sa maison à l'égard de la demoiselle de Chimère. Attitude dont la hauteur rendait la situation quelque peu gênante pour Freja. Mais c'était un premier jour, hors de question de se faire trop d'idée sur le sujet. Elle se détourna de l'élève de Roxane. Non par mépris, juste pour répondre à la jeune élève de Chimère.

"Le bal aura lieu dans peu de temps, mais si tvous avez vraiment faim, inutile de trop attendre."

Le cri qui s'en suivit fit presque sursauter le professeur de métamorphose. Il fautdire que l'évidence même de l'affirmation rendait ces propos étranges. N'avait-elle donc pas encore réaliser le principe d'un bal? Ou n'avait-elle tout simplement pas encore pris le temps de préparer ce qu'elle comptait mettre?

"Oui, bien évidemment, une robe est de circonstance. Je pense que vous devriez en avoir une dans vos affaires, non?"

Elle tourna alors vers Mar Lise un rapide regard. Bien évidemment, la jeune fille avait tout préparé, comme probablement la majorité des élèves de Roxane. Mais chez les Chimères? Le mot était-il bien passé aux premières années? Oui, normalement. La directrice de cette maison n'omettait jamais le moindre détail. Sans doute la pauvre enfant devait-elle être distraite à ce moment-là.

En passant par-là pour se rendre autre part, le jeune homme aperçu alors dans les couloirs qui commençaient à s'agiter vu l'heure et les besoins pressant des élèves qui devaient se préparer, un groupe qui ne fut pour lui déplaire. La raison pour laquelle, il s'apprêtait à accoster le groupe fut simplement la présence de la directrice de sa maison et c'est ainsi naturellement et d'une cadence distinguée qu'il s'approcha, adressant un regard puis un sourire à chacune des personnes présentes. Ce sourire fut rapidement remplacé par un air plus sérieux, détail accentué par la présence de lunettes tandis qu'une longue et large mèche de ses cheveux décolorés tombait sur presque la moitié de son visage dissimulant un de ses yeux.

"Bien le bonsoir mesdemoiselles, Puis-je me permettre de vous tenir compagnie quelques temps ?"-Apostrophe qui fut suivie d'une révérence distinguée.-

Une question à laquelle il n'attendait pas de réponse ainsi se fut sans attendre que les lèvres bougent qu'il s'incrusta dans la ronde, croisant les bras puis prenant désormais plus de temps à juger physiquement chaque personne, son seul oeil bleu-vert s'occupant de cela. Pourtant tandis que certains peuvent faire cela de façon normale, lui, portait un regard arrogant et il était loin de chercher à dissimuler le détail qu'il faisait de la tête au pied d'abord de sa directrice de maison.

"Vous êtes très en beauté dame Von Kriemhild comme je l'aurai espéré de la représentante de notre glorieuse maison..." - Un instant de silence précéda la suite de ses palabres - " Mais, j'imagine ne pas être le seul à vous l'avoir dit en cette soirée"

Ensuite il vint à observer les deux autres jeunes filles d'un oeil plus sérieux que le rapide passage qu'il avait lancé en arrivant. Malgré l'air présomptueux et prétentieux qu'il utilisa, ses traits de visage se décrispèrent, puis vint presque un sourire, il voulait le camoufler d'ailleurs sa bouche tremblait comme s’il souhaitait éclater de rire. Finalement après un réajustement de ses lunettes sur son nez, il plaça d’un geste délicat sa main ornée de multiples bagues devant sa bouche puis annonça.

"Enchanté de vous rencontrer mesdemoiselles, je n'irai pas jusqu'à dire que cela est un honneur mais bon, la vie est faite de tans d'imprévus"

Elève R Nombre de messages : 41 Date d'inscription : 04/03/2006

[Chose promise, chose due.]

Au seconde gargouillement, Mar Lise resta impassible, se disant qu'il valait bien mieux faire comme si rien ne s'était passé, de peur de froisser sa directrice de maison. Jamais l'unique héritière des Von Bringenbau n'aurait voulu déplaire à quelqu'un du rang de Frau Von Kriemhild...

Au cri subit que poussa la Chimère, Mar Lise tressailli. Un tel manque de classe et de savoir vivre l'horrifiait tellement qu'elle commençait même à éprouver une sorte de pitié, ce mépris hautain, pour la jeune demoiselle à l'allure négligée, selon elle.

Elle ne put s'empêcher de lancer un regard furtif vers Pénélope. La voyant dans ce processus de mimétisme, elle faillit éclater de rire. Son ego se gonfla un peu plus et elle cru presque un instant que si Pénélope la prenait en exemple, c'est qu'elle n'était pas si irrécupérable que la jeune Roxane le pensait. Un dernier regard à sa directrice la convainquit finalement de lancer sur un ton mielleux.

"Si vous n'avez pas de robe, demoiselle Pénélope, je pourrais vous prêter une des miennes..."

Elle s'attendait évidemment à ce que Pénélope refuse ou ne trouve pas son trousseau à son goût, mais elle avait compté impressionner son professeur. Elle fut soudainement interrompu par un gracieux élève qui venait vers eux.

Immédiatement, les yeux de Mar Lise se posèrent sur l'uniforme du nouvel arrivé. Lorsqu'elle reconnu un Roxane, un sourire fin étira ses lèvres. Elle le détailla ensuite du regard. Il paraissait calme et doux, plein de grâce et de classe. Il était noble et cela se voyait ostensiblement, c'était un Roxane après tout...

Mar Lise, après un silence calculé presque scientifiquement, entre-ouvrit la bouche et commença

"Ravie de faire une rencontre de ce type. Monsieur... ?"

Pénélope regardait toujours les deux Roxane avec des yeux de cocker. Elles étaient si belles ces blondes, ces délicates et nobles femmes, que le simple fait d'être en leur présence la rendait vraiment guillerette. Pénélope écarquilla les yeux en entendant, presqu'incrédule, les paroles disctées par Mar Lise. Une robe d'une Déesse on lui prêtait ?!

" Vraiment ? Tu me la prêterai pour le Bal ! Ohlala ! Oui alors. "

Eh voila. Elle n'avait pas refuser, qui l'aurait décemment fait ? Devant ce regroupement, un autre élève de Roxane vint se joindre à elles. Seule élève de Chimère , Pénélope n'en ressentait aucune gêne, ça ne lui était bien sûr pas venu à l'esprit et ses yeux -s'il en était encore possible- s'agrandirent de surcroit.

Elle en était désormais certaine : les Roxanes étaient des anges. Elle n'avait jamais vu un garçon aussi élégant et distingué (il faut dire que ceux qu'elle avait cotoyé se moquaient d'elle, ça aide). Avec une maladresse et une démence toute joyeuse, Pénélope s'inclina tout bas, le nez au niveau de ses genoux pour faire une révérence théâtrale.
Elle ne se moquait en rien, au contraire, et pensait bien faire.

Ses cheveux en bataille d'un roux presque irréel tanguaient sur son visage constellé de tâches de rousseur et accentuant ses deux perles orangées et malsaines de folies. Mais Pénélope souriait comme le font ceux qui pensent avoir vu la Vierge.

" Messire Monseigneur moi je m'appelle Pénélope tu sais. "

Bon, on avait fait beaucoup plus classe, mais au fond elle ne pensait pas à mal et faisait des efforts ... ratés... mais des efforts tout de même.

Sonalion fixa la demoiselle "orangée", d'abord d'un regard perplexe il chercha à comprendre ce qui se passait et si la personne qui se tenait devant lui était réellement une abrutie. Heureusement cette idée lui sortit de l'esprit et il réaffirma ce sourire sur ses douces lèvres légèrement entrouvertes. Il effectua un léger signe d'approbation de la tête en réponse aux paroles de la démente puis annonça d'une voix aussi calme que son état le lui permit, l’œil qui n'était pas caché par sa mèche de cheveux incolore se ferma instinctivement.

"Ma foi vous me voyez fort heureux d'apprendre telle information mamzelle Pénélope, vous êtes charmante..."

Il ne voulut mettre personne mal à l'aise et pour cela, il conserva son sourire aux yeux de Pénélope la fixant encore quelques secondes de son regard azuré. Apparemment il ne lui reprochait aucune de ses actions, ayant sûrement autre chose à faire que de pousser une gueulante ou tout simplement ne se souciait-il pas de la façon dont cela était faite mais plutôt de la raison car comme un sage l'eus dit seule l'intention compte. Puis vint le tour de la demoiselle de Roxane, elle respirait la politesse elle aussi et ainsi le regard qui se posa sur elle fut différent de celui à la "folle". Un regard plus sérieux, un air peut-être plus stricte, le sourire moins présent. Il écouta soigneusement les paroles qui lui furent prononcées et enfin se permit à détendre ses traits de visages fins et précis.

"Plumargent, Plumargent Sonalion... Mais que cesses directement la politesse du monsieur, messire, seigneur ou autre; Appelez-moi Sonalion car tel me fut donner ce prénom et tel fus-je appelé durant mes quelques années. Comment dois-je nommer si agréable personne que vous êtes ?"
-sa dernière phrase fut donnée d'un ton charmeur bien que légèrement humoristique.

Il recadra encore ses lunettes de gestes lents mais habiles de ses deux mains. Il s'adressa ensuite à l'assemblée, en levant sa main droite au niveau de sa tête pour indiquer sa prise de parole et ainsi éviter de couper celle des autres personnes, car cela aurait sûrement vexé la personne mais aussi violer l'image qu'il avait de lui-même.

"Excusez d'avance mon impolitesse mesdames, mais pourrais-je compter sur l'une d'entre vous pour me mener plus tard à la salle de bal ?"

Vu le ton et la manière, ce n'était pas une invitation à le prendre en tans que "cavalier" mais une phrase à prendre dans le sens strict du terme autant dire qu'il n'eut pas énormément le temps de visiter l'école. Il préféra reculer d'un pas pour avoir une vue plus générale tout en s'écartant légèrement de conversations qui ne le concernaient pas.

Le professeur fut quelque peu surprise, agréablement surprise même de la proposition de l'élève de sa maison. Une robe? Quel adorable idée! Non, elle avait dû se faire une mauvaise opinion. Enfin l'année scolaire le prouvera bien! Quel grand coeur que de proposer ainsi son aide en matière de vêtements, surtout lorsqu'on avait un goût certain pour le style. Mais n'était-ce pas naturel pour quelqu'un issu de sa précieuse maison?

Aux anges, elle offrit un sourire de reconnaissance à la jeune élève de Roxane, digne demoiselle de cette maison, prête à aider autrui. Quel modèle pour ses petits camarades! Mais elle n'eut pas le temps de laisser aller ses paroles à sa pensées qu'un autre élève s'approchait maintenant et tout naturellement, elle porta sur lui un regard ravi. Une légère inclinaison de la tête, une parole de bonjour, et elle-même esquissa un très léger pas sur le côté, à peine perceptible, suffisant pour le laisser entrer à son tour dans la conversation.

Aaaah! Ses chers élèves, si élégants dans leur manière de se présenter! Différent du style de Chimère, mais il fallait quand même avouer que malgré le peu de manières, la demoiselle aux yeux oranges paraissait tout à fait à l'aise, ce qui en soit valait bien toutes les bonnes manières du monde. Du moins, elle paraissait avoir oublié sa faim! Ce n'était pas plus mal, le bal aurait lieu tout soudain.

Lorsque le jeune Sonalion posa sa question, ses yeux couleur jade revinrent sur les deux demoiselles. Dans l'idéal, il faudrait que Mar Lise l'accompagne, non seulement car il viendraient du même endroit, mais surtout parce que la demoiselle de Roxane connaissait l'établissement, à l'inverse de l'étrange Pénélope qui visiblement devait débuter sa première année ici. C'est donc tout naturellement que son regard resta fixe un instant supplémentaire sur l'élève modèle, s'attendant à ce qu'elle réponde en premier.

Elève R Nombre de messages : 41 Date d'inscription : 04/03/2006

A sa grande surprise, l'uluberlue de Chimère avait accepté sa proposition. Avec joie et plein d'entrain qui plus est ! Il fallait se sacrifier, cela lui permettrait d'être bien vue par sa directrice, ce qui pouvait s'avérer fort bien utile si Mar Lise continuait à vouloir entrer au ministère...

Ses lèvres s'étirèrent en un sourire forcé qu'elle peinait à déguiser. Elle cilla une fraction de seconde et d'un ton à peine faux lança

"Et bien, mademoiselle Pénélope, j'enverrai un elfe de maison porter une de mes plus belles robes le plus vite possible."

Elle n'aurait pas de mal à choisir, toutes ses robes étaient splendides. Evidemment, puisque c'était les siennes. De toutes les façons, jamais Pénélope ne pourrait lui faire de l'ombre à ce bal : la robe serait forcément trop grande pour elle et elle n'aurait jamais la classe innée et la beauté précieuse de Mar Lise.

Elle se tourna ensuite vers le nouvel arrivé, un sourire charmeur plaqué sur son visage et le regard doux.

"Mademoiselle Von Bringenbau. Mar Lise." Se présenta-t-elle à la demande du Roxane.

"Et bien...Sonalion, je pense parler au nom de la jeune Pénélope et moi-même en vous disant que nous sommes enchantées." Poursuivit-elle, n'ignorant pas les convenances.

Mar Lise aimait faire des politesses, elle savait que les gens aimaient qu'on leur en fasse. Elle avait une élocution parfaite et était bourrée de charisme. Aussi, elle apparaissait souvent, lors des premières rencontres, comme une fille délicieuse et qui plaisait à tous.

Lors que monsieur Plumargent fit soudain sa requète, Mar Lise eut de la peine à cacher sa surprise. Un tel culot était rare, mais il l'avait fait avec tant de classe... Aux vues des circonstances, Mar Lise aurait été la plus aptes à répondre à cette demande. D'ailleurs, elle n'avait pas de cavalier. Mais l'idée de voir Sonalion avec pendue au bras, cette Pénélope affublée d'une de ses robes trop grande, trop classe et bien trop belle pour elle lui faisait grandement envie...

C'est Frau Von Kriemhild qui réussit enfin à la décider. Un nouveau sourire aussi faux que tous les autres s'accrocha à son visage lorsqu'elle dit, prenant bien soin de choisir chacun de ses mots.

"Je serai tout simplement ravie de guider un jeune homme comme vous à ce bal, si personne n'y voit d'inconvénient"

Un réplique neutre et parfaitement calculée. Elle laissait même l'occasion à Pénélope de donner elle aussi sa réponse et à Sonalion de refuser...

Pénélope resta bouche bée un long moment. Durant plusieurs secondes interminables, la jeune demoiselle aux yeux orangés et fous, la Chimère demeura silence et plongée dans une étrange attitude béate de réflexion. Intense et méditative, Pénélope avait la bouche entreouverte sans avoir l'air trop débile, quoi que, et en regardant alternativement la grande Blonde de Professeur (qu'elle trouvait magnifique), la belle Fille avec un nom à rallonge (qu'elle trouvait magnifique) et ce garçon gracieux et poli aux cheveux si clairs... (qu'elle trouvait magnifique).

" Mar... Lise, elle est plus belle pour t'accompagner Messire Sonalionplumargenté. "

Elle eut un léger sourire, mais resta toujours figée dans un mutisme béa et contemplatif, comme si elle assistée muette de stupeur à l'apparition d'anges célestes. Les yeux orangés et déments de Pénélope vinrent se poser sur les cheveux du jeune Roxane. Elle cilla, ébahie et soudain s'exclama :

" J'adore ta couleur de cheveux ! Tu sais qu'ils ont l'air d'être blancs ? C'est très joli ! "

On pouvait douter du réel attrait de quelque chose qu'une jeune fille aussi étrange et prétendue folle pouvait admirer et trouver beau. Mais rien n'était mensonge en sa bouche, et lorsqu'elle y repensa (avec une moue de méditation risible et ridicule), Pénélope déclara avec un sérieux trop inhabituel pour paraitre crédible.

" La présence de Pluton dans la maison du Bélier est une bonne chose pour ce soir. Ne bois pas de Rouge. "

Et ce fut tout. Elle s'était adressée à Mar Lise mais en regardant Sonalion, ce qui rendait ses propos incohérents. Avant de partir sans dire un mot de plus, Pénélope poussa une mèche de cheveux incolore qui zébrait le visage du jeune Roxane, en le regardant dans les yeux.
Elle eut un soubresaut et fit demi tour, avant de marcher sur les cases noires à cloche pieds pour rejoindre les couloirs .

Tout comme n’importe quel garçon ne pourrait sûrement pas résister aux charmes naturels de la demoiselle de Roxane, Sonalion n’aurait échappé à cette règle et c’est tout naturellement qu’il répondit aux mimiques de la jeune femme d’un regard franc et doux.

« C’est un honneur de vous rencontrer mademoiselle Mar Lise »

La politesse aurait exigé qu’il la nomme par son nom surtout la première fois, mais il sentait qu’ils étaient tout de même proche ne serait-ce que dans leur éloquence et se permit donc cette familiarité qu’il ne s’eut donc pas permis par impolitesse mais par conscience de rapprochement. Il conserva un sourire relativement hypocrite mais assez dissimulé pour ne transparaître aux yeux d’aucunes personnes présentes.

Il eut cependant comme une peine subite, baissant la tête, son visage fut momentanément parcouru par des traits tristes exprimant une certaine méfiance mais à quoi ? Lui-même ne le sut pas particulièrement juste une mauvaise impression. Il la redressa tout de même pour accueillir les paroles de la jeune chimère. Un instant il fut stoïque un instant peut-être même très long dans une telle situation. Le temps de juger le pour et le contre d’une remarque telle sur la couleur de ses cheveux. Finalement ce fut un sourire très léger mais cependant réellement sincère qui s’afficha discrètement sur le bout de ses lèvres.

« Je te remercie Pénélope… Les tiens sont très beaux aussi, ils sont… »

La gaffe… il n’avait absolument aucunes pensées en tête et aussi vrai que jusque là toutes ses paroles avaient été au préalablement réfléchi ou simplement venu par habitude de politesse tout comme Mar Lise aussi sûrement l’avait fait, il devait désormais improviser dans un manque cruel d’inspiration. Un léger bris de rythme de la phrase se fit entendre cependant sans aucunes hésitations, il acheva sa phrase.

« De la couleur du couché de soleil en été» Un moment de silence… Un rire léger mais non moqueur, il riait de ce qu’il venait de dire et qui n’avait pas réel sens mais ne chercha pas à se rattraper ce qui n’aurait servi à rien. Le mouvement de son seul œil visible dériva sur la Roxane qui venait de répondre à une question précédente, il arqua un sourcil avant de reprendre un regard tout à fait normal.

« Si je vous avais posé la question c’est que, sans vouloir vous vexer mademoiselle, j’avais pour idée d’être d’accord avec n’importe quelles solutions qui m’auraient été proposées mais cela me ravie de me savoir entre les mains d’une élève qui connaisse les lieux et de surplus bien élevée et ravissante »

Il savait aussi faire des compliments mais n’avait pas pour but d’affecter la jeune roxane de cette façon simplement faire perdurer cet échange un peu futile à son goût, de bonnes manières incessantes. Enfin vint la démente qui lui retira sa mèche de devant son œil gauche. En résultat une grimace que la rouquine put apprécier à sa juste valeur avant un regard rapide de ses deux yeux de teintes distinctes l’un bleu-vert l’autre d’une sorte de violet sombre. Un geste encore plus rapide que le regard camoufla l’œil « anormal » en replaçant sa paire de lunettes correctement et en replaçant agilement la mèche par la même occasion qui n’était apparemment pas là par négligence de sa part.
Sûrement celle qui était en dehors de la réalité fut-elle la seule à apercevoir un court instant l’imperfection physique du jeune homme, quoi qu’il en soit, il effectua un pas en arrière par pur réflexe tandis que la folle retournait vaquer à ses occupations sur les dalles du couloir devant le regard perplexe du jeune homme qui pourtant garda un bon souvenir : Même si elle était clairement folle, l’hypocrisie n’était apparemment pas quelque chose qui lui était naturel d’ailleurs la vérité et la franchise meme émanait de cette enfant dénigrée par une bonne partie de l’école ; Enfin c’était sa vision de voir la chose… Le noble avait encore la main entre son oreille et le verre de ses lunettes caché par l’ombre de ses cheveux fantomatiques alors qu’il annonça son retrait.

« Fort bien, je vais me vêtir… Demoiselle Von Bringenbau, je propose que nous nous rejoignions dans la salle commune dans une petite heure si cela vous laisse le temps de vous entretenir de tous les petits détails relatifs au bal… Si cela ne vous convient pas faites-m’en part… »

Tout paraissait s'arranger pour le mieux! Les mot de la jeune fille de sa maison donnaient l'impression au professeur de flotter sur un petit nuage! Deux élèves de sa maison qui s'accordaient sur un rendez-vous pour un bal, n'était-ce pas magnifique! Toutefois, elle dû lutter pour ne pas regarder étrangement la jeune CHimère lorsqu'elle fit ses recommandations bizarres... A Mar Lise ou Sonalion? Difficile à dire.

Son sourire un peu estompé par ses réflexions, elle suivit du regard la jeune fille aux cheveux oranges qui sautillait sur une jambe d'une case noire à une autre. Et bien ils ne devaient pas s'ennuyer à Chimère! Cette pensée lui arracha un sourire d'amusement qu'elle s'enpressa de dissimuler derrière une de ses mains pâles avant de se reporter sur ses deux élèves.

"Il semblerait alors que tout soit en ordre pour ce soir. Je suis certaines que vous ferez, comme chaque année, briller les charmes de notre Maisons."

Sa main alla rejoindre la seconde devant la jupe de sa robe aux couleur de sa maison, mais bien peu adaptée pour une soirée comme celle qui devait avoir lieu dans peu de temps.

"Il est temps pour moi de vous laisser. Nous nous retrouverons au bal!"

Une sourire chaleureux, charmeur, presque maternel pourtant. Elle inclina à peine la tête en signe d'au revoir et se détourna, décidant de laisser ses deux jeunes élèves faire connaissance et se confirmer leur rendez-vous.

Elève R Nombre de messages : 41 Date d'inscription : 04/03/2006

[maiiiis O_o j'étais persuadée d'avoir posté... grrrr je hais ma conexion merdique, je la haiiiis ! Bon, je vais improviser un p'tit truc pour le coup...]

On court soupir accompagna le départ de Sonalion. Soulagée, Mar Lise était soulagée. Elle n'aurait plus à s'inquiéter pour cette fichue soirée, plus le moins du monde. Tout serait parfait, à l'image de l'année qui s'annonçait à Beaux-Bâtons.

Elle avait à présent à faire, et le temps lui manquait. Elle devait non seulement tenter d'être plus sublime que d'ordinaire mais elle devait aussi choisir quelle robe elle allait donner -puisque l'idée que Mar Lise pouvait un jour mettre une robe qu'auparavant cette folle aurait porté lui donnait la nausée- à cette Pénélope. Pour cela elle ne s'inquiétait pas, même une robe à la coupe parfaite et à l'étoffe fabuleuse ne ferait pas de Pénélope une fille aussi digne que Mar Lise...

La jeune Von Bringenbau prévoyait d'être resplendissante, de couper le souffle à toutes ces idiotes qui pensaient bêtement la surpasser en beauté ou en charisme. Et Sonalion l'aiderait, il était un faire-valoir de choix, non seulement il avait de la prestance, de l'élégance et de la beauté, mais il était aussi l'objet de nombres de convoitises. Au moins, avec ce bal ce serait officiel, Mar Lise serait la plus époustoufflante élève de l'académie.

Ce soir, ce serait son soir. Mais il fallait se hâter. Aussi, la belle Roxane se dirigea à petits pas rapides vers sa chambre pensant déjà à quelle discrète touche de maquillage elle allait poser sur son délicat visage.

En sortant de la salle de Bal, J'eus la désagréable surprise de trouver la plupart des portes fermées...
{évidemment...} maugréais-je en mon for intérieur..

Ils n'allaient pas laisser les portes ouvertes à tout-va sachant que personne n'était censé se trouver bien éloigné de la salle de bal..

J'étais descendu de deux étages, et je me retrouvais à présent dans des couloirs immensesd'une longueur assez impressionnante, sans parler de la hateur des plafonds...
{Y a t'il déjà eu des élèves de la race des géants ici?}
Soudain je me demandai si j'avais réellement eu une bonne idée..j'étais très curieux de nature, et dès que j'arrivais dans un endroit inconnu, il fallait que j'en visite les moindres recoins, mais la magie baignait ce lieu aussi sûrement que l'oxygène...il aurait pu m'arriver des bricoles, bien sûr en tant qu'élève de première année, officiellement je ne disposais d'aucun sort vraiment dangereux...OFFICIELLEMENT...

Je décidais de continuer la marche de ces couloirs, avec la désagréable sensation d'être observé, bien qu'aucun de mes sens très aigus surtout la vue,l'ouïe et l'odorat, ne m'aient indiqués quelque chose d'anormal à proximité...sans doute quelqu'un savait où je me trouvais par quelque procédé magique...Enfin, j'estimais ne rien faire de mal en visitant un peu..